facebook linkedin youtube

Engagement Féminin dans la Résilience Agricole : Deux Membres du GIMI en Action Pendant la Guerre

Engagement Féminin dans la Résilience Agricole : Deux Membres du GIMI en Action Pendant la Guerre

Pendant le conflit en cours en Israël, la population locale s'efforce de contribuer de diverses manières, recevant également un soutien mondial. Le secteur agricole est actuellement l'un des plus touchés sur le plan économique.

Des citoyens ordinaires font preuve de bravoure en mettant de côté leur routine quotidienne, leur travail et leurs obligations familiales pour soutenir ce pilier fondamental de notre pays.

Deux membres exceptionnels du personnel du Galilee Institute illustrent parfaitement cet engagement, et c'est avec admiration que nous mettons en lumière leur dévouement.

Début de la guerre et catastrophe

Le 7 octobre 2023, le conflit entre Israël et le Hamas a éclaté à la suite d'une attaque brutale de l'organisation terroriste du Hamas contre des civils israéliens et des bases militaires le long de la frontière avec le Gaza. Cet événement a engendré une catastrophe nationale d'une ampleur inédite.

Il a plongé la ceinture agricole d'Israël, située autour de la bande de Gaza, dans une crise sérieuse. L'attaque et le conflit en cours ont causé des dommages importants aux fermes et aux infrastructures, perturbant les chaînes d'approvisionnement et entraînant une pénurie critique de travailleurs agricoles.

Avant l'attaque, de nombreux travailleurs agricoles de cette région étaient originaires de Thaïlande, et les attaques ont malheureusement entraîné la mort, des blessures graves et l'enlèvement de nombreux d'entre eux. Les survivants, saisis par la peur, ont choisi de ne pas retourner travailler dans la région et ont été rapatriés dans leur pays d'origine par des vols spécialement affrétés.

L'entrée des travailleurs de Gaza et de la Cisjordanie a été immédiatement interrompue après l'attaque. De plus, les gestionnaires de fermes et les travailleurs israéliens ont été mobilisés en urgence dans le service de réserve de l'armée, aggravant ainsi la pénurie de main-d'œuvre.

Les régions du nord d'Israël, près des frontières libanaise et syrienne, ont-elles aussi connu une pénurie de main-d'œuvre car de nombreux travailleurs étrangers ont également choisi de quitter le pays.

Résilience et générosité

En dépit du chaos et de la dévastation, la société civile israélienne a fait preuve d'une résilience remarquable face à cette tragédie. En un temps record, des volontaires se sont mobilisés et des dons ont afflué de partout, tant au niveau national qu'international.
Des citoyens ordinaires ont démontré une générosité immense en offrant une assistance cruciale aux soldats et aux familles déplacées, contribuant ainsi à atténuer la menace immédiate pesant sur la sécurité nationale.

Tout en saluant les contributions inestimables de nombreux membres dévoués du personnel du Galilee Institute, nous tenons particulièrement à mettre en avant les efforts exceptionnels de deux femmes, dont l'engagement et l'impact ont été véritablement remarquables.

Shiri Salant Shiri occupe le poste de coordinatrice académique au sein du Département du développement des programmes.
Mariée à Amir et mère de trois adolescents, elle réside au kibboutz Ein Harod, à proximité d'Afula, et a été une membre active du mouvement kibboutz tout au long de sa vie.

Spécialiste des programmes de formation en agriculture, environnement et eau au Galilee Institute, Shiri possède une connaissance approfondie de nos conférenciers et instructeurs. Elle joue un rôle central dans la conception du contenu des cours et veille à sélectionner les visites d'études vers les sites agricoles les plus intéressants et innovants en Israël.

Neta Dvir occupe une position clé dans la gestion des opérations et dans l'organisation logistique de l'ensemble de nos programmes de formation au Galilee Institute.

Originaire du Moshav Kfar Yehoshoua, à proximité du siège du GIMI à Nahalal, Neta est mariée à Yaron, qui est également bénévole, et elle est la mère de trois enfants, dont deux effectuent actuellement leur service militaire.

Nous sommes reconnaissants d'avoir Shiri et Neta parmi nous au Galilee Institute. Leur parcours illustre la puissance de la résilience, de la passion, du dévouement et du travail assidu. Ce sont de véritables héros de l'agriculture locale, une source d'inspiration pour chacun d'entre nous.

Comment elles sont devenues impliquées

Shiri et Neta ont pris conscience de la nécessité d'intervenir peu de temps après le déclenchement de la guerre. Issues toutes deux de milieux agricoles, les deux femmes ont identifié l'urgence de soutenir le secteur agricole israélien, confronté à des défis sans précédent.

Le secteur a subi d'importantes perturbations, de nombreux travailleurs ayant été tués ou enlevés, laissant les responsables de fermes pleurer la perte de collègues et d'amis. La situation était empreinte d'une profonde tristesse et de complexités, laissant entrevoir un avenir incertain.

Avant la guerre Shiri était déjà engagée au sein de l'ONG "Frères d'Armes" et protestait activement contre la réforme judiciaire qui dominait l'actualité en Israël. Elle était fréquemment vue à Tel Aviv lors des manifestations, encourageant tous les membres de notre bureau à se joindre à elle!

Immédiatement après la tragédie du 7 octobre, toutes les protestations et considérations politiques ont été mises de côté. Le pays s'est uni pleinement, et l'ONG a redirigé ses efforts vers le soutien des familles évacuées et des réservistes de l'armée israélienne. Deux centres logistiques dédiés ont été mis en place, coordonnant de nombreuses initiatives avec le concours de dizaines de milliers de volontaires venant de tout le pays.

Au cœur du bouleversement soudain et de l'immense tristesse, tout en continuant à s'inquiéter pour la sécurité de ses fils, Neta a également ressenti le besoin de participer à l'effort national et a commencé à faire du bénévolat pour aider les agriculteurs de sa région.

Le 20 octobre, les bénévoles de l'ONG "Frères d'Armes" ont étendu leur action pour secourir les agriculteurs durement touchés par une pénurie de main-d'œuvre. Dans les supermarchés, l'absence de produits frais était manifeste, simplement parce qu'il manquait de travailleurs pour récolter et les acheminer jusqu'aux étagères. Les champs et vergers étaient délaissés, laissant la récolte sérieusement entravée, voire impossible.

Par la suite, l'ONG a modifié son appellation pour devenir "Frères pour l'Economie", et c'est à ce moment que Shiri et Neta ont uni leurs forces dans ce projet, ralliant de nombreux retraités, étudiants, et familles entières.

Récolter l'espoir et l'engagement en faveur de la communauté agricole

Régulièrement, elles s'engagent dans ce groupe communautaire pour apporter leurs services. Jusqu'à présent, elles ont cultivé une variété diversifiée, comprenant des grenades, des pommes, des tomates, des concombres, des noix de pécan, des olives et des citrons.

Neta récolte des grenades à Kfar Yehoshua, Israël.

Noix de pécan récoltées près de Yesud Ha'Maala, Israël

Concombres prêtes à la récolte

Récolte de pommes dans les vergers du nord d'Israël

De plus, elles se sont engagées dans des tâches cruciales et exigeantes en main-d'œuvre dans les pépinières, aidant les agriculteurs à minimiser les pertes et à se préparer pour les récoltes à venir.

Leur principal centre d'attention est la région nord, englobant des communautés telles qu'Ortal, Matsuba, Yardena et Metulla, des pôles agricoles nichés près de la frontière nord avec le Liban.

Le travail est très physique, avec des journées longues qui commencent tôt pour se rendre aux fermes. Malgré les défis, elles tirent une satisfaction profonde de leurs efforts.

Leçon de Passion et de Courage : Agriculteurs et Bénévoles en Première Ligne

Il est important de rappeler les risques considérables qu’elles prennent, étant donné que les agriculteurs les plus vulnérables opèrent sur des terres situées aux abords des frontières. Les terres sont exposées à des attaques militaires récurrentes.

L'accès à ces zones est étroitement contrôlé par les Forces de Défense d'Israël, exigeant une autorisation quotidienne pour tout volontariat dans ces secteurs.

Frontière entre Israël et le Liban

Souvent, à leur arrivée, les bénévoles reçoivent une période déterminée pour travailler, et le respect de ces heures est crucial pour leur sécurité.

Malgré le fait de travailler à proximité de zones dangereuses, suscitant une inquiétude constante pour leurs familles, tant les agriculteurs que les bénévoles trouvent du réconfort dans la présence protectrice des soldats, même lorsque les échos des conflits voisins résonnent autour d'eux.

À une occasion, Shiri s'est vue refuser l'entrée aux champs en raison de rapports de renseignement jugeant le travail sur le terrain trop dangereux. Par la suite, les champs ont effectivement été la cible d'une attaque, servant de rappel brutal de la persistance du danger.

Non découragées par de telles situations critiques, Shiri et Neta font preuve d'un courage remarquable en retournant à plusieurs reprises à ce qu'elles considèrent comme leur devoir.

Une situation triste et préoccupante pour l'agriculture

Israël, confronté à des nations hostiles dans son environnement, doit relever un défi unique, même en période de paix, afin de garantir la sécurité alimentaire de sa population.

La préservation de la sécurité alimentaire constitue une mesure de défense stratégique contre les menaces et les conflits externes. Les menaces actuelles émanant des rebelles houthis du Yémen à l'entrée de la mer Rouge ajoutent une couche de complexité à la sécurité alimentaire israélienne. Ainsi, l'agriculture locale joue un rôle crucial dans cette équation et demeure un pilier essentiel de la résilience nationale.

Il n'est pas surprenant que les agriculteurs soient vénérés pour leur contribution essentielle au bien-être du pays. Shiri et Neta comprennent cette importance de manière intime et ressentent l'angoisse des agriculteurs.

À chaque retour dans le nord, elles sont témoins de champs délaissés, où des produits mûrs sont laissés à l'abandon, condamnés à pourrir sur place. Des cultures devront être déracinées avant que les fermiers ne puissent recommencer.

FPour les agriculteurs, cette scène est empreinte d'une douleur profonde, constituant un coup dévastateur non seulement pour leur moyen de subsistance, mais également pour leur essence même. Malgré ces épreuves, ils persévèrent dans leur travail et nourrissent l'espoir d’un avenir meilleur…

Les mesures d’aide

Afin de renforcer la sécurité alimentaire des citoyens, le ministère de l'Agriculture israélien a pris des mesures visant à intensifier l'importation de produits frais en Israël. De manière constante, il offre un soutien financier et des compensations aux agriculteurs des zones impactées.

En collaboration avec le service national de l'emploi, le ministère de l'Agriculture facilite la mise en relation des Israéliens sans emploi avec les agriculteurs faisant face à une pénurie de main-d'œuvre. Cette initiative inclut des incitations financières gouvernementales, en complément des salaires des agriculteurs.

Parallèlement, le gouvernement israélien explore d'autres sources de main-d'œuvre étrangère, concrétisant récemment un accord avec le Malawi. De nouveaux accords avec d'autres pays sont anticipés dans un futur proche.
Célébrons les héros discrets de cette guerre

Neta et Shiri travaillent avec assiduité, et l'impact du travail de tous les bénévoles en Israël est indéniable. Elles apprécient les sourires reconnaissants des agriculteurs, les résultats tangibles de leurs efforts, et la camaraderie partagée avec les autres bénévoles. La satisfaction qu'elles tirent de leur contribution est immense, une récompense bien plus précieuse que toute compensation financière.

Même lorsque leurs corps sont fatigués, leur moral reste élevé. Elles trouvent de la joie dans l'acte simple de travailler la terre, de se connecter avec la nature, et de voir directement les fruits de leur labeur.

Shiri Salant et Neta Dvir font du bénévolat au Kibboutz Ortal le 11 décembre 2023.

Quand elles se remémoreront leur expérience, elles ne se souviendront pas des douleurs et des maux. Elles se rappelleront plutôt l'expérience partagée avec de nouveaux amis et le profond sentiment d'accomplissement découlant de leur contribution à quelque chose de plus grand qu'elles-mêmes. Elles se souviendront du moment où elles ont joué leur rôle pour maintenir en vie l'agriculture israélienne, assurant ainsi l'avenir de la sécurité alimentaire de leur nation.

Donc, la prochaine fois que nous savourerons un repas frais et cultivé localement en Israël, prenons un moment pour apprécier les héros invisibles qui se trouvent derrière cela. Des bénévoles comme Shiri et Neta, qui consacrent leur temps et leur énergie pour garantir que les tables d'Israël restent abondantes, sont de véritables piliers de la résilience nationale.

recherche de programme

This site uses cookies: Find out more. Okay