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Un projet qui a permis d’aider les communautés à collaborer avec des universités

Un projet qui a permis d’aider les communautés à collaborer avec des universités

De temps en temps, il arrive qu’un génie imagine une situation dans laquelle toutes les parties impliquées peuvent en sortir gagnantes. On appelle cela une situation « gagnant-gagnant » dans laquelle tous les intéressés sont bénéficiaires. Cela peut vous sembler difficile à croire, mais cela existe!
Le succès phénoménal du projet PERACH en est la preuve. Ce projet fonctionne depuis plus de 40 ans, avec des établissements d'enseignement supérieur et des écoles locales, offrant des bourses aux étudiants désireux d'investir quatre heures de leur temps par semaine dans le mentorat d’enfants parmi les plus nécessiteux, dans leurs proches communautés.
Qui sont les gagnants d’une telle situation? 1) Les étudiants qui reçoivent la bourse, 2) Les enfants qui sont accompagnés par un mentor de haute qualité, 3) L'université qui ne perd pas d'argent et peut même faire des profits et 4) Les écoles locales et les enseignants qui sont en mesure d'offrir une aide aux élèves les plus démunis, avec peu d'effort de leur part. Si nous élargissons notre point de vue, nous trouverons encore plus de bénéficiaires: les familles des enfants, les municipalités, le gouvernement et les communautés.

Le projet PERAH est d’une grande valeur et exige une grande implication. Ses coordonnateurs rencontrent chaque enfant et visitent leurs foyers. Les étudiants choisis pour être leurs mentors reçoivent des conseils avant de commencer à travailler avec eux, mais aussi pendant qu’ils accompagnent les enfants. Aujourd'hui, en Israël, le projet PERACH travaille avec chaque établissement d'enseignement supérieur. Lors des périodes de grande activité, 32 000 étudiants ont reçu des bourses pour encadrer des enfants issues de 1 200 écoles (ce qui représente un tiers des écoles en Israël). Bien que toutes les écoles soient intéressées par ce projet, l'organisation préfère travailler avec les plus démunies.
Le modèle PERACH a été mis en œuvre dans plusieurs pays du monde. Il a déjà été mis en place dans une centaine d’universités dans environ 25 pays, avec notamment le Mexique qui propose le plus grand projet en dehors d'Israël.

Comment?
Pour répondre à cette question, nous avons rencontré le Dr Amos Carmeli - Président de PERACH International, ancien PDG de PERACH (pendant quarante ans) et conférencier au Galilée Institute. Il nous a raconté l’histoire d’un jeune esprit audacieux.

Il y a environ 35 ans, Dr Carmeli a convaincu le comité gouvernemental chargé de déterminer les frais de scolarité des universités publiques, de doubler les frais de scolarité et d'offrir une bourse couvrant 60% des frais aux étudiants désireux d’investir quatre heures de leur temps par semaine afin d’aider un enfant nécessiteux. Bien sûr, cela paraissait être une idée folle. Avec de telles conditions, tous les étudiants allaient demander une bourse! Pour une raison qu’il ignore lui-même, Dr. Carmeli avait alors affirmé que seulement 25% des étudiants demanderaient une bourse. Le comité a accepté de prendre le risque et l'intuition du Dr Carmeli s'est avérée correcte. Pas plus de 25% des étudiants n’ont demandé la bourse.
Le modèle Perach a été mis en œuvre avec succès à travers le monde. Dr Carmeli nous démontre ainsi que ce modèle peut réussir n'importe où. Le projet nécessite très peu d'argent et les établissements d'enseignement supérieur peuvent même en tirer profit. De plus, trouver des financements pour un tel projet n'a pas été un défi car les valeurs qu’il défend sont largement partagées et soutenues.

Un nouveau paradigme
Lorsque Perach n’était encore qu’une jeune ONG, le fait d’octroyer des bourses d’études aux étudiants était révolutionnaire. Dr Carmeli nous dit qu'il s'est inspiré de la citation de JFK: «Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays».
«Les étudiants viennent surtout de la classe moyenne supérieure», a-t-il expliqué. «Cela en dit long sur la vie qu'ils auront et même sur leur espérance de vie». Les premiers dirigeants de l'organisation croyaient dans le fait que ces jeunes privilégiés étaient redevable envers à la société. De nos jours, de plus en plus d'ONG exigent que les étudiants apportent leur contribution à la société en échange d'un soutien financier, plutôt que de simplement recevoir de l'argent.
Il y a quatre ans, Dr Carmeli a pris sa retraite en tant que directeur général de l'organisation. Il a commencé à se concentrer sur la diffusion de ce paradigme et sur la mise en place du projet Perach dans autant de pays que possible à travers le monde. «C'est un réel succès», dit-il avec enthousiasme. «Les enfants et les étudiants du monde entier se ressemblent. Perach peut marcher partout, pour tout le monde».

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