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Journée Mondiale de lutte contre la Tuberculose, le 24 mars 2017

Journée Mondiale de lutte contre la Tuberculose, le 24 mars 2017

Le Dr Ami Neuberger est médecin traitant au service des maladies infectieuses et au Département de Médecine Interne à l’Hôpital Rambam à Haïfa.
Dr. Neuberger a complété des spécialisations en médecine interne (2007) et en maladies infectieuses (2011). Il a résidé et travaillé en Guinée équatoriale (2008), a travaillé à Haiti après le tremblement de terre en 2010 et participé à plusieurs études menées dans ce pays.
Il a également travaillé au Népal (2013) et participe à plusieurs études en cours sur la fièvre typhoïde et les infections parasitaires dans ce pays. En 2014, il était membre d'une délégation envoyée par le ministère israélien des affaires étrangères en Côte d'Ivoire dans le cadre d'un programme de préparation à l'Ebola. Dr Neuberger a contribué à des publications axées sur les recherches sur le paludisme, l'épidémiologie dans les

pays en transition, l'épidémiologie des maladies fébriles et des épidémies, et sur les maladies tropicales telles que le choléra, le paludisme et l’encéphalite japonaise.

Aujourd’hui, quels sont les défis auxquels sont confrontés les médecins pour éradiquer la tuberculose?

Dr A.N. : Malheureusement, il y en a beaucoup. Dans de nombreux pays, le système de santé ne dispose pas des ressources nécessaires pour diagnostiquer et soigner tous les patients de façon adéquate, en particulier dans les régions éloignées. Donc la probabilité de transmission de la maladie à d'autres personnes augmente considérablement.

Le vaccin BCG ne fait plus partie des vaccins de routine, pensez-vous que le ministère de la Santé devrait le réintroduire?

Dr A.N. : Le vaccin du BCG agit contre certaines formes les plus sévères de la tuberculose, mais dans l'ensemble ne diminue pas de manière significative le nombre de personnes infectées. Il est donc utile dans les régions où la prévalence de la tuberculose est élevée, mais moins important dans les régions où il y a peu de cas de tuberculose. C’est également moins important dans toutes les régions si on compare son efficacité avec un système de diagnostic et de traitement des patients bien adapté.

La co-infection TB-VIH et le lien entre le VIH et la tuberculose. Pouvez-vous commenter les données suivantes publiées par l'OMS:

De nouvelles données publiées par le Bureau régional de l'OMS pour l'Europe et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) montrent que les nouveaux cas et les décès suite à la tuberculose ont continué à diminuer dans les 53 pays de la Région européenne de l'OMS, par 4.3% et 8.5% respectivement entre 2011 et 2015.
Toutefois, les groupes vulnérables à la tuberculose, comme les personnes vivant avec le VIH, ne font pas partie de cette tendance générale. Entre 2011 et 2015, les nouvelles co-infections TB / VIH ont augmenté de 40%.
Le dépistage de tous les patients atteints de tuberculose pour le VIH, et vice versa, et la fourniture d'un traitement rapide pourraient inverser cette tendance négative.
(Source - Journée mondiale de la tuberculose 2017: Point sur la co-infection TB / VIH).

Dr A.N : Ces données de l'Europe de l'Est portent sur une population infectée par le VIH. Les patients infectés par le VIH courent un risque beaucoup plus important d'être infectés par la tuberculose. Ils doivent faire l'objet d'un dépistage régulier et le traitement doit être administré efficacement. La tuberculose sévit dans des milieux moins privilégiés (parmi les toxicomanes, prostitués, prisonniers etc.), et il devrait y avoir tout un système (pas seulement du personnel médical) pour s'assurer que le traitement est correctement administré et pris systématiquement, c’est-à-dire avec la mise en œuvre d’un traitement directement observé.

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